Poudlard Grande Ecole de Magie III
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 Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier

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MessageSujet: Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier   Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier Icon_minitimeJeu 24 Avr - 9:44

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MessageSujet: Re: Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier   Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier Icon_minitimeJeu 24 Avr - 9:46

Table des Matières


Première partie
Chapitre I, où Boblutin rejoint L'Embouchure
Chapitre II, où l'on découvre ce qu'est la Forêt de Céréales
Chapitre III, où l'on apprend combien est dangereuse la Forêt de Céréales

Seconde partie
Chapitre IV, où Boblutin fait preuve de sens pratique
Chapitre V, où Boblutin a maille à partir avec la maraîchaussée
Chapitre VI, où l'on connaît que l'amour est un excellent remède contre la solitude

Tierce partie
Chapitre VII, où l'on découvre ce qu'est la Nainanie
Chapitre VIII, où l'on connaît que les Nains ignorent tout confort
Chapitre IX, où l'on apprend ce qu'est le travail dans la Nainanie

Quarte partie
Chapitre X, où l'on rencontre un animal fort étrange
Chapitre XI, où un Nain tire Boblutin d'embarras sans le savoir
Chapitre XII, où Boblutin se trouve en bien fâcheuse posture

Quinte partie
Chapitre XIII, où Boblutin est fait prisonnier par les Nains
Chapitre XIV, où Boblutin fait une découverte stupéfiante
Chapitre XV, où s'achève la première aventure de Boblutin Epilogue
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MessageSujet: Re: Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier   Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier Icon_minitimeJeu 24 Avr - 9:47

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Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier Bob_chap1




J’ai quitté Lutinville le mercredi 29 messidor an II. Il faisait beau. Je suis parti du port par le bateau de 7 h, et il nous a fallu douze heures pour parcourir les 830 m qui séparent Lutinville de L’Embouchure par le fleuve. La rivière aux lucioles était calme et nous avons été ralentis par une brindille tombée en travers du lit. Tout l’équipage ne parlait que des nouvelles coquilles d’amandes, dont la forme profilée permettaient de formidables accélérations, et qu’on utilisait déjà à Pas-de-Vague. Pour moi qui n’ai jamais quitté la capitale, le fait de prendre un bateau, qu’il soit en coquille de noisette ou d’amande, me remplissait d’excitation.
L’Embouchure était la dernière escale du bateau. Au delà, c’était la Grande Mare et ses voyages au long cours, ses aventures dangereuses. Je comptais ne pas faire étape dans la ville de L’Embouchure et continuer ma route, mais la police a fait patienter tout l’équipage sur le quai pour vérifier les papiers du bateau. Je me suis donc résigné à chercher une auberge dans les rues mouvementées de la ville. L’Embouchure était très éloignée des clichés qu’on véhiculait sur elle à Lutinville : une ville triste et sans vie, jugeait-on d’elle dédaigneusement. En réalité, il régnait dans ses murs l’ambiance incroyable des villes de port. Il y débarquait chaque jours des dizaines de marins, qui se délaissaient dans des auberges bondées, buvaient des décilitres d’alcool de noisette, et entraient discrètement dans des cabarets où officiaient, disait-on, des lutines aux mœurs libérées. Il régnait partout une odeur de grillade émanant d’insectes aquatiques que l’on cuisait sur des « cure-dents », longues broches de bois volées aux humains. Je pris part aux festivités, et m’engouffrai finalement dans une auberge d’où sortaient des éclats de voix et des rires.
Toutes les conversations avaient le même sujet : le naufrage de la flotte de l’Amiral Anthy au large de la ville. Les circonstances étaient dramatiques : les trente demi-noisettes avaient chaviré dans la houle provoquée par le saut d’une énorme grenouille, et le monstre avait dévoré plusieurs matelots. Les autres s’étaient noyés, Anthy y-compris, et un seul lutin avait pu s’accrocher à une brindille et regagner le rivage sain et sauf. Le plus terrible dans l’affaire est que la flotte était partie à la chasse aux grenouilles, devenues un vrai danger pour l’activité maritime. Cet événement relançait la polémique sur la façon de venir à bout de ces monstres : les offensives de grandes flottes armées avaient fait leur temps, disait-on, et il fallait envoyer des expéditions restreintes spécialisées dans la destruction des œufs. On attendait avec impatience la réaction de la Ministre de la Marine, et les discutions allaient bon train.
Je sortis étourdi et assommé par le brouhaha et l’eau de vie de framboise, et l’aubergiste me conduisit à une chambre à l’étage dans laquelle je me laissai choir, à demi inconscient.
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MessageSujet: Re: Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier   Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier Icon_minitimeJeu 24 Avr - 9:50

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Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier Bob_chap2




Je me levai le lendemain à l’aube, pour embarquer dans le bac de 6h, qui devait me déposer sur l’autre rive. La traversée dura presque 1h, car la rivière aux lucioles est très large à son embouchure. Une fois débarqué, je me préparai à entamer une longue marche. Je voulais atteindre Baluchon par les petits sentiers pour atteindre la frontière du Royaume. C’était dix fois plus long que par la voie fluviale, mais je n’avais pas les moyens de prendre un second bateau.
Je me suis donc joint à la 9e compagnie de chasseurs qui, par chance, s’apprêtait à partir arpenter la montagne en quête de quelque mammifère agressif à harponner. C’était en effet la saison de la chasse aux mulots, et le capitaine Assitée m’avait autoriser à accompagner ses lutins. Après trois jours de marche, nous sommes entrés dans la Forêt de Céréales. Nous devions avoir parcouru environ 250 mètres.
Je n’avais rien vu d’aussi impressionnant de ma vie. Nous marchions entre deux murs de végétation, dans une nuit noire. A plusieurs dizaines de centimètres au dessus de nos chapeaux pointus s’arrondissait la voûte des épis d’avoine sauvage et d’épeautre. De temps à autre, un lutin escaladait un épi et décrochait un grain pour nourrir l’expédition. C’est la première fois que je mangeais des céréales ; c’était bon mais provoquait des ballonnements dus à la fermentation dans l’estomac.
Le sixième jour de marche, je me suis arrêté, épuisé et ballonné, pour reprendre mon souffle, et qu’ils m’ont oublié. J’étais perdu.
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MessageSujet: Re: Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier   Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier Icon_minitimeJeu 24 Avr - 9:52

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Au matin de mon huitième jour de voyage, j’étais à plus d’un kilomètre de Lutinville, dans une forêt inconnue, perdu sans eau ni nourriture. Dans les romans d’aventure, c’est le moment où l’on tombe sur une tribu apparemment lutinophage et finalement très hospitalière. En fait de tribu hospitalière, je savais que les seuls êtres un peu intelligents que l’on est susceptible de rencontrer dans le Royaume des Lutins sont, à part les Lutins, les fourmis. Et dans la région, je doutais qu’elles fussent domestiquées, tant la nature me paraissait hostile.
Je poursuivis mon chemin, esseulé, toute une journée. On pouvait suivre assez facilement la piste empruntée par la 9e compagnie de chasseurs de la 4e division d’infanterie. Mais à la fin de la journée, je tombai sur un spectacle d’une indicible désolation : un enchevêtrement de cadavres de lutins et de fourmis encombrait la route. La compagnie avait dû être attaqué par une colonne de fourmis et la mettre en déroute. Je dus enjamber les corps, mais il m’était impossible de retrouver la piste. Je m’enfonçai donc dans la forêt armé de mon seul courage, qui n’était plus très affûté.
Après une nouvelle journée de marche, j’éprouvais un profond désarroi. Seul, affamé, je me vouai à une mort certaine, condamné à errer dans la forêt jusqu’à périr dans les mandibules d’un insecte. J’eus enfin cette idée de génie : escalader un épi d’épeautre pour retrouver mon chemin.
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MessageSujet: Re: Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier   Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier Icon_minitimeJeu 24 Avr - 9:53

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Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier Bob_part2
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A mes pieds s’étalait une mer dorée de blonds épis, comme aurait dit le poète lutin Victor Boyo. J’avais d’ailleurs le mal de mer, accroché à mon épi qui ployait sous mon poids et que le vent balançait d’un roulis continu. Je restituai la bouillie de céréales que j’ingurgitais depuis plusieurs jours.
Néanmoins, je n’étais pas indifférent au spectacle. Vers l’ouest tout n’était qu’avoine et épeautre jusqu’à l’horizon. Mais face à moi, à l’Est, se détachait le Pic de la Carapace. Le point culminant du Royaume, qui surplombe les Monts du Talus, s’élève à 426 cm d’altitude, comme l’apprennent tous les écoliers lutins en cours de géographie. Je devais contourner la chaîne montagneuse par l’Est pour atteindre la ville de Baluchon, bourgade qui sert de capitale à la province éponyme, et appartenant à la région du Talus. Toutes ces précisions géographiques ne me sont revenues alors que j’avais retrouvé la terre ferme, repris la marche à pied et le courage à deux mains. Je marchais le cœur léger. J’étais tout à mon bonheur d’avoir retrouvé mon chemin grâce à ce pic au loin, que je pouvais retrouver rien qu’en escaladant un épi. J’avais repris un bon rythme de marche.
Au matin du dixième jour, je brûlai une partie de mon pyjama avec une étincelle, en allumant un feu. J’avais trouvé un cadavre de petit scarabée, et n’aurais raté pour rien au monde l’occasion de dévorer quelques grillades. Je crois n’avoir jamais pris autant de plaisir à mordre dans un cuisseau de scarabée. Je sortis enfin de la forêt de céréales dans l’après-midi.
Le paysage était désormais découvert. J’évoluais sur un tapis de feuilles, à l’ombre d’un gigantesque chêne, puis d’un hêtre. La suite se déroula sans encombre. Le paysage changeait souvent. Bientôt apparurent les premiers signes de la civilisation. Des prés dans lesquels paissaient de gros scarabées annonçaient la présence de Lutins. Je traversai pendant une journée une vaste pelouse que l’on coupait régulièrement pour chaumer les toits des maisons. Bientôt apparut la silhouette, frêle et tordue, du seul noisetier qui surplombait BaluchonTard dans la nuit du douzième jour de voyage, j’entrais dans la ville en héros inconnu.
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MessageSujet: Re: Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier   Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier Icon_minitimeJeu 24 Avr - 9:54

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Je ne sais pas pourquoi, mais je m’attendais un peu à ce que ma miraculeuse survie serait accueillie par une foule en délire. En réalité, la nouvelle de ma disparition n’était pas arrivée jusqu’à Baluchon : en fait de foule, il n’y avait qu’un vieux lutin qui criait sur sa fourmi domestique, laquelle tirait une charrette de purée de noisette.
Baluchon était exactement l’antithèse de L’Embouchure. Ici pas de fêtes ni d’odeur de grillades. C’était une ville laborieuse de Lutins courageux, qui luttaient en permanence pour la survie de leur cité. Elle s’était accrochée aux flancs des Monts du Talus en dépit des conditions extrêmement difficiles, et on ne s’amusait pas à gaspiller des noisettes pour les distiller. J’eus de telles difficultés à trouver une auberge ouverte que je finis par me laisser choir sur une place, et m’endormis contre un puits, épuisé.
La police me réveilla au matin et m’interrogea longuement. Ils eurent de grandes difficultés à croire que j’étais un simple aventurier lutin et non quelque brigand préparant son forfait. Les policiers me relâchèrent vers midi et je dus séjourner à Baluchon tout l’après-midi, pour me procurer des vivres et des armes avant de poursuivre mon épopée. Je réservai une chambre dans une auberge miteuse creusée dans la terre, avec pour seule entrée un étroit orifice. Mon intention était de quitter cette ville sinistre à la première heure le lendemain matin.
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MessageSujet: Re: Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier   Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier Icon_minitimeJeu 24 Avr - 9:56

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C’est sur le chemin escarpé reliant Baluchon à un poste frontière que je l’ai rencontrée. Elle faisait rouler une noisette sur le chemin, et avait stoppé cette pénible activité pour se délasser quelques instants, assise sur un caillou, déchaussée. Je m’arrêtai, saisi, et me dissimulai à ses yeux derrière une brindille, dans la crainte de l’apeurer.
Cette lutine réunissait tous les critères de la plus exquise beauté, possédait tous les atouts qui font d’une simple pousseuse de noisette une princesse. Elle avait des formes amples et rondes. Ses larges hanches étaient prolongées par des cuisseaux charnus. Bien qu’assise sur son splendide derrière proéminent, on la devinait colossale : elle devait atteindre presque les deux centimètres. Elle était grasse et respirait la bonne santé rurale, sa tête reposant sur de larges épaules musclées. Sa peau était en outre d’une blancheur immaculée : ni les avant-bras, ni le visage, ni aucune partie de sa peau laiteuse n’était gâté par quelque hâle ou bronzage : elle était seulement masquée par les longs poils qui la couvraient.

Mais je ne fus totalement conquis par ses charmes que lorsque j’entrevis la brune moustache qui couvrait ses lèvres délicate d’une toison soyeuse. Je ne pus m’empêcher d’imaginer qu’une pareille fourrure devait orner ses jambes, et je manquai de défaillir à cette pensée.
La suite se déroula comme par enchantement, et d’une façon si simple que je me perdrais à essayer de la narrer ici. Nous achevâmes de nous rencontrer à fond en nous culbutant dans les lichens.
Mais elle avait sa noisette à faire rouler, et moi la Nainanie à explorer. Nous dûmes nous séparer, après s’être promis des retrouvailles rapides.
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MessageSujet: Re: Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier   Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier Icon_minitimeJeu 24 Avr - 9:58

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Le soir du 12 Thermidor de l’an II, au terme de mon quatorzième jour de voyage, je pénétrais sur le territoire nain
J’allais tout droit, battant la campagne, le cœur gros d’avoir quitté ma Lutine, mais plein d’excitation à l’idée de ma rencontre prochaine avec le peuple nain. Celle-ci eut lieu après une demi-journée de marche. Je croisai un Nain sur un chemin (large comme un champ), poussant un fût de bière calé dans une brouette. Je savais les Nains immenses, mais je fus néanmoins pris d’un vertige lorsque, levant la tête, je contemplai l’énorme tête culminant à plus de cinquante centimètres du sol. Je me plaçai sur le bord du chemin et hélai l’animal en gesticulant. Un miracle fit qu’il me vit, et il se pencha vers moi doucement. Nous échangeâmes quelques propos méfiants et étonnés, moi dans notre belle langue distinguée, lui dans l’enchevêtrement de borborygmes rugueux qui sert de patois à cette nation fruste et primitive. Ce fut assez pour nous comprendre, et il me laissa me glisser dans sa capuche, où je m’endormis, bercé par cet amble lent et ridicule qui caractérise la démarche des Nains.
Je ne me réveillai que lorsque nous pénétrâmes dans un village, sous le premier quartier de la lune. Je fus très impressionné par ce village, que je ne vis pourtant que brièvement, le temps qu’il fallut à mon moyen de locomotion vivant pour le traverser, avant de s’engouffrer dans sa sombre tanière. Les maisons naines sont grandes comme nos villes, mais très simples : vues de l’extérieur, elles ne paraissent rien d’autre que des amoncellements grossiers de boue et de terre, à demi enterrés, et percés seulement d’une porte sans forme. Mais une curiosité retint mon attention : les hautes cheminées partant de chaque toit pour s’élancer vers le ciel, crachant une fumée noire et des flammes rouges.
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MessageSujet: Re: Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier   Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier Icon_minitimeJeu 24 Avr - 9:59

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L’intérieur de mon hôte était fort simple également. Au centre de la pièce trônait l’élément principal de la maison, un poêle en fonte duquel sortait un large tuyau vertical, et où brûlait un enfer rougeoyant et crépitant. Il régnait, de ce fait, une étouffante chaleur dans le logis, dont le plafond était juste assez haut pour que mon Nain y tînt debout. Le poêle éclairait d’une lumière rouge les murs rendus noirs et poisseux par la suie. Outre cet impressionnant volcan, le mobilier se limitait à un lit de bois et de paille, à une table massive et à une chaise.
La soirée fut brève : les Nains ne peuvent être les bêtes de somme laborieuses que l’on sait qu’au prix de longues heures de sommeil réparateur. Avant de s’enfoncer dans sa couche, l’étrange bête s’enquit tout de même de mon prénom, et j’appris ainsi que lui-même portait le joli nom de Hrgbourk. Généreux, il arracha une poignée de paille d’un coin de son lit pour m’en faire un nid, sur lequel je m’étendis tandis qu’il sombrait dans un sommeil de plomb.
Je ne parvins pas à m’endormir avant un long moment. Ma longue sieste dans la capuche m’avait remis d’aplomb et j’étais tout excité à l’idée d’avoir enfin atteint mon but. Des souvenirs emmêlés me revenaient de mon périple, du port de L’Embouchure aux gendarmes de Baluchon en passant par mes errements dans la Forêt de Céréales. Mais surtout, c’était le visage gras et moustachu de ma Lutine qui me tourmentait, et me hantait tel un spectre délicieux et coquin.
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MessageSujet: Re: Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier   Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier Icon_minitimeJeu 24 Avr - 10:00

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Je fus réveillé au lever du jour par le bruissement de Hrgbourk qui enfilait ses frusques pour partir au travail. Je fis bombance des miettes de son petit-déjeuner, un aliment inconnu, mou et blanc à l’intérieur, et couvert d’une croûte brun-clair friable. Il accepta de me prendre dans sa capuche, car voyager en Nain était pour moi la façon la plus aisée de parcourir les grandes distances de la Nainanie. Nous nous fondîmes dans la foule des Nains qui, au petit jour, quittent leurs sombres cahutes pour gagner les profondeurs de la mine.
Car, à l’inverse de ce que j’imaginais, c’est bien dans des mines que travaillent la presque totalité des Nains. Et du vocabulaire limité de Hrgbourk, le jargon de la mine semble constituer une bonne moitié des mots.
Il est impossible de décrire exactement ce qu’est une mine, naine de surcroît. Ca ressemble à nos représentations de l’enfer, ce que l’on raconte aux enfants pour les effrayer. Sous un toit de métal culminant à des centimètres au dessus de ma tête, s’enchevêtrent poutres et câbles métalliques, surplombés par une immense roue mue par un système compliqué d’engrenages, qui actionne le mécanisme de la « Cage », boîte métallique pouvant contenir une dizaine de Nains et qui les descend jusqu’aux galeries de la mine. Ce lieu de labeur semble fait pour que ni le corps, ni l’esprit, ne connaissent le repos. Car cet environnement métallique et triste baigne dans une ambiance violente faite d’un incessant vacarme et de la lumière rouge dégagée par la fonte du métal dans les forges.
J’accompagnai Hrgbourk pendant toute sa journée de travail au fond, dans sa galerie. Le résonnement des coups de pioche dans le minerai, l’humidité, l’obscurité, la puanteur dégagée par les lampes, et l’interminable tâche toujours répétée par mon hôte, me dissuadèrent de revenir un jour à la mine, et le soir venu je me jurai de n’y jamais remettre les pieds.
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MessageSujet: Re: Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier   Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier Icon_minitimeJeu 24 Avr - 10:01

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Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier Bob_chap10





La nuit même, je décidai de fausser compagnie à ce lourdaud de Nain qui ronflait comme un sonneur. J’avais le vaste monde à découvrir, et ne tenais pas à retourner à la mine. Il fallait vraiment être un Nain pour accepter un tel travail. Je quittai donc mon nid et m’échappai de la cabane en passant sous la porte, sans me baisser car elle avait du jeu.
Je devais absolument me rendre dans la capitale des Nains, afin d’y rencontrer quelque chose pouvant ressembler à un chef. Petit, on m’avait vaguement appris les grands traits de l’histoire naine, mais il ne m’en restait que des bribes, et des noms mystérieux comme « Saint Empire Nain d’Orient » ou « République de Nainanie ». Après avoir marché plusieurs heure sous le ciel de Nainanie, je me vilipendai intérieurement d’être parti de nuit, alors que le bon peuple nain ronfle gaillardement dans ses couches de paille et que les routes sont désertes. Je voyais poindre à l’horizon le sommet bleuté d’une borne kilométrique, c’est-à-dire un énorme rocher granitique sur lequel les Nains inscrivent les distances parcourues. L’inscription gravée grossièrement dans la pierre disait : « La Capitale, 1,8 km ». 1,8 km ! Cette distance astronomique représentait l’équivalent de celle parcourue depuis Lutinville jusqu’ici. Terrifié par ce chiffre quasiment inconcevable, tourmenté par la démesure de cette distance fantastique, je m’effondrai sur la chaussée, anéanti.
Le roulement lent et sourd d’une charrette gigantesque me tira de ma somnolence désemparée, aux premiers rayons du soleil. Elle était tirée par une fourmi d’une taille prodigieuse, au point qu’à son passage, je fus plongé dans une quasi-obscurité : elle projetait sur toute la contrée une ombre interminable. Cette monstrueuse fourmi était d’une laideur terrifiante : Elle marchait lentement, comme déséquilibrée par un nombre de pattes inférieur à la normale (quatre seulement). Son corps était entièrement couvert d’une sorte de gazon grisâtre semblable aux cheveux des bibliothécaires lutins. Du fait de sa lenteur, j’eus tout le loisir de l’observer, et je finis par douter d’avoir devant moi une fourmi. Ce devait être, à n’en plus douter, un de ces animaux mythologique qui vivent chez les Nains, et dont regorgent nos bonnes vieilles légendes.
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MessageSujet: Re: Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier   Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier Icon_minitimeJeu 24 Avr - 10:02

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Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier Bob_chap11




J’escaladai aisément l’un des rayons de bois de la roue de la charrette, et parvins à me hisser jusqu’au rebord du plateau. Placé ainsi à une cinquantaine de centimètres du sol, je bénéficiais d’une vue imprenable sur le paysage. Le Nain qui tenait mollement les rênes du véhicule, et qui devait mesurer une bonne trentaine de centimètres de haut, était absorbé dans ses pensées, et à sa façon de dodeliner du chef, je compris qu’il était sur le point de s’endormir. Ne redoutant rien de sa part, je pus me consacrer à loisir à la contemplation de la campagne naine. Nous traversions une forêt de céréales qui s’étendait à perte de vue. « Les Nains, pensai-je, sont tellement grands que couper toute cette forêt pour alimenter les cheminées ne prendrait pas plus d’une journée à une centaine de personnes. Et pourtant, ils la laissent envahir tout sans y toucher. Quelle race d’idiots ! ». En réalité, je dus bien admettre m’être trompé, quand, plusieurs mètres plus loin, j’aperçus des Nains fauchant les céréales et les entassant au milieu des chaumes. Finalement, ce peuple avait une once d’intelligence, puisqu’il attendait que les céréales soient assez hautes pour les faucher. Peut-être qu’ils en gardaient les grains, allez savoir…
Bientôt la capitale naine s’annonçait au loin, puis s’élargit jusqu’à occuper tout l’horizon lorsque nous y pénétrâmes. Elle était grosse de plusieurs centaines d’habitants, à ce que l’on disait. En effet, il y avait là nombre d’habitations, entassées le long de rues sombres et boueuses, et semblant s’écrouler à chaque instant. Ma charrette s’arrêta bientôt devant ce qu’il faut bien appeler un établissement commercial, si un amas de planches de bois scellées par de la gadoue où un trou dans le mur tient lieu de guichet, peut être appelé établissement.
J’abandonnai mon hôte inconnu, et décidai d’explorer la ville à pied. Entre les maisons et la chaussée était aménagée une sorte de bande surélevée, sur laquelle on pouvait déambuler sans crainte de périr sous les roues des charrettes, ou surtout sous les sabots des fourmis géantes. J’utilisais donc ce trottoir pour visiter la ville, en me réfugiant dans les recoins des murs lorsque je croisais un des rares passants matinaux. Cette ville n’était décidément pas à taille lutine ! Chaque mur était une muraille, chaque caniveau un fleuve, et les rues était longues comme des routes. Je débouchai bientôt sur une place, ou disons une vaste plaine pavée de pierre, au centre de laquelle trônait un monument impressionnant, sorte de statue que je décidai d’escalader afin d’avoir une meilleure vue sur les rues avoisinantes. J’étais incapable de voir ce que représentait la chose, d’abord parce qu’à mon échelle je ne pouvais avoir une vision d’ensemble, et ensuite parce qu’en ce temps je ne concevais même pas que les Nains eussent pu avoir développé la moindre sensibilité artistique.
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MessageSujet: Re: Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier   Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier Icon_minitimeJeu 24 Avr - 10:03

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Alors que je m’agrippai à une excroissance du monument, je m’interrogeai sur la raison profonde de mes actes. J’émis sur moi même et sur ma vaste entreprise d’exploration de la Nainanie des doutes soudains. Je ne sais ce qui me conduisit à cette introspection brutale, mais je commençai à me sentir mal, à entrevoir la vacuité de mon existence, et le fait de regarder vers le bas ne fit qu’accroître mon malaise. Les Lutins sont ainsi faits qu’ils choisissent parfois des moments insolites pour s’adonner à une profonde réflexion sur eux-mêmes.
Au beau milieu de ces considérations passionnantes, une force de traction surlutine m’arracha à la paroi et m’entraîna dans les airs. En quelques secondes, je me retrouvai coincé entre deux gros doigts, à des dizaines de centimètres du sol, et à faible distance de la face rustre et rougeaude d’un Nain.
Quelque malcommode que fut ma posture, ce à quoi l’haleine chargée de l’individu en question n’arrangeait rien, il me semblait la préférer à ma situation précédente, car elle interrompait en quelque sorte ma crise existentielle par une fuite en avant.
On m’interrogea, sembla-t-il, au moyen des borborygmes émis communément par les Nains, puis on me glissa dans une poche qu’on prit soin de refermer, et enfin on se déplaça longuement, comme je le compris au balancement régulier de la poche. Je ne revis le grand jour que plusieurs heures après, lorsqu’on me permit enfin de quitter ma prison de tissu.
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MessageSujet: Re: Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier   Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier Icon_minitimeJeu 24 Avr - 10:05

Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier Boblutin05


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Au cours de cette aventure en Nainanie, j’ai à peu près épuisé le champ lexical du gigantisme, tant tout en ce pays semble démesuré. Mais j’aurais dû garder les mots les plus forts pour ce que je vis en sortant de la poche ce jour là. J’étais sur une table dont le bord formait un horizon lointain, dans une pièce si grande que je n’en voyais les murs qu’à travers une brume lointaine. Le plafond formait au dessus de ma tête un firmament aussi haut que le ciel lui-même. Je me perdis quelques instants dans la contemplation de ce monde en soi, quant une ombre s’abattit sur moi : un Nain s’approchait et déposa à mes pieds une feuille de papier longue comme trois lutins. Je m’accroupis pour en déchiffrer un à un les énormes caractères :
« Vous êtes dans le Palais du Roi des Nains. Nos deux pays n’ayant signé aucun accord de paix, vous êtes considéré comme un espion. Vous serez par conséquent retenu en captivité jusqu’à éventuelle évolution de nos relations diplomatiques avec le Royaume des Lutins. Rappegruyle, chef de la police au service du Roi des Nains. »
J’en demeurai abasourdi. Ainsi, les Nains savaient l’écriture, et certains parlaient notre langue, et en faisant moins de fautes que la plupart de mes concitoyens. Les Nains, contrairement à tout ce qu’on prétend chez nous, ont donc une forme de culture, un Etat organisé, une élite sociale et intellectuelle, avec laquelle nous pourrions entrer en rapport. Je me précipitai sur mon sac et en sortis les feuilles manuscrites que j’avais noircies depuis le début de mon aventure, et que vous lisez actuellement. J’en censurai quelques passages susceptibles de vexer mes geôliers, et les agitait en direction du gros visage nain qui m’observait. Ses gros doigts s’approchèrent mais eurent les plus grandes difficultés à s’emparer de mes feuillets, qui étaient au format le plus courant chez nous, le fameux A19 (1,64 x 1,16 mm)
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MessageSujet: Re: Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier   Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier Icon_minitimeJeu 24 Avr - 10:06

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Ma captivité dura 4 jours. En fait de prison, mon réduit était plutôt confortable. J'étais dans une sorte de grande boîte, dans laquelle on avait déposé un gros coussin (je présumais qu'il s'agissait d'un coussin de couturière, à la vue des innombrabres trous qui le constellaient). On avait déposé plusieurs aliments dans une grande gamelle qui suffisaient amplement à me rassasier, et n'avaient pas mauvais goût. Le couvercle de la boîte avait été percé de trous pour ma respiration, mais mes geôliers décidèrent de le retirer après seulement quelques heures de captivité. Je n'avais en réalité aucun moyen de m'évader : d'abord, les parois étaient bien trop lisses pour que je puisse les escalader, et ensuite, je ne fus seul à aucun moment, car la totalité de la Cour du Roi WilloW dut défiler devant ma prison pour m'observer ; je n'en aurais pas pu compter tous les visages.
Durant les quelques jours que dura ma captivité, il me fallut remettre en cause les fondements même de ma pensée. Si l'ennemi de toujours, celui contre qui nos pères et nos grands-pères s'étaient vaillament battu, contre lequel nous avions versé tant de sang, si cet ennemi-là n'était pas l'animal monstrueux dont on nous dépeignait couramment le portrait dans les gazettes, alors peut-être aurions pu nous entendre ? Puisque les Nains connaissaient le langage et même l'écriture, qu'ils avaient un chef, il nous était donc possible de communiquer ... Et toutes ces guerres auraient alors pu être évitées ! C'est ainsi que progressivement j'en vins à l'idée qu'il fallait enfin faire la paix avec nos voisins les Nains. Je me sentis alors investi d'une mission historique, dont la Lutinité entière me serait reconnaissante, et qui ferait de moi un héros : il me fallait convaincre le Roi des Lutins d'envoyer un émissaire en Nainanie afin d'y conclure un traité de paix.

On finit par me libérer. A la suite d'une longue conversation écrite sur des bouts de papiers, je réussis à les convaincre que j'étais un aventurier, non un espion. Je suppose que les Nains aboutirent aux mêmes conclusions que moi concernant l'avenir de nos relations diplomatiques, car ils me rendirent mon manuscrit (un peu abîmé par leurs gros doigts sales), comme s'ils voulaient que je rapporte à mes concitoyens cette preuve de leur intelligence. J'obtins même d'être ramené jusqu'à la frontière, car j'étais vraiment pressé de retrouver les miens pour leur annoncer la nouvelle de l'existence d'une intelligence non-lutine. Je fus donc glissé dans la capuche d'un courtisan du Roi des Nains.
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MessageSujet: Re: Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier   Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier Icon_minitimeJeu 24 Avr - 10:07

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Quelques heures plus tard, le Nain me déposait à la frontière entre nos deux pays, au départ d'une route qui conduisait à Cacatoès, Paltoquet, et de là à la ville de Ruisselle. A l'issue d'un voyage qui avait duré vingt-et-un jours, je retrouvais avec joie le sol du Royaume des Lutins. Mon intention n'était pas de rejoindre Lutinville : Je pensais m'arrêter dans la première ville venue, et envoyer par la poste un colis au Roi des Lutins, contenant mon manuscrit. Je savais qu'il en ferait bon usage. Grâce à moi, on apprendrait que les Nains étaient intelligents, et l'on pourrait envoyer une ambassade chez eux, et faire la paix ! Je jubilais.

Après avoir griffoné quelques remerciements au Nain qui m'avait conduit jusqu'ici, je pris la route d'un pas décidé. Après quatre heures de marche, j'arrivais dans un village d'une centaine d'habitants, nommé Raclure-de-Mousse. Le premier lutin que je rencontrai fut un marchand de journal (il n'y avait qu'un journal à l'époque au Royaume). Au moment où j'allais me jeter sur lui pour lui annoncer la bonne parole, et lui demander où se situait la poste, le titre de la Gazette de Lutinville, en gros caractères, me sauta aux yeux :

"EXCLUSIF : UN DIPLOMATE NAIN RECU A LA COUR DU ROI DES LUTINS : ON PARLE DE SIGNER LA PAIX" Le sous-titre m'acheva : "Les Nains seraient donc intelligents - reportage d'Albert Muda"

J'achetais le papier, le coeur gros. L'article parlait d'un diplomate appelé Atchoum qui s'était rendu à la Cour du Roi Pitijibé Premier, et grâce auquel on avait découvert que les Nains étaient intelligents. Abasourdi, dépité, anéanti, je me jetais sur une feuille qui se trouvait-là, et, abandonné de toutes mes forces, plongeai dans un sommeil léthargique.
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MessageSujet: Re: Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier   Voyage en Nainanie par Pitijibé Premier Icon_minitimeJeu 24 Avr - 10:07

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Vous ne me croirez peut-être pas, mais la lutine qui me réveilla n'était autre que celle rencontrée au chapitre sixième. Depuis, nous nous sommes installés dans un trou douillet à Cacatoès, et nous y coulons des jours heureux. Elle m'a convaincu d'envoyer mon manuscrit à Lutinville pour qu'il y soit publié. Les Lutins et les Nains ont signé un traité de paix, et j'ai renoncé à parcourir le vaste monde, cédant à la tentation d'un bonheur confortable dans une petite ville de province, dans la Région du Talus, presque à la frontière entre Nainanie et Royaume des Lutins.


Fin


Boblutin, le 5 Fructidor an II
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