- II -
II– 1. Les Humains, en leurs légendes, disent qu’un certain Papageno, oiseleur de la princesse Pamina, fille de la reine de la nuit, vit un jour au bord d’un chemin traversant une forêt tropicale et profonde un jeune homme allongé et près de lui un serpent de douze pieds terrassé. Lorsque le jeune homme repris ses esprits, il demanda à Papageno ce qui s’était passé et s’il lui devait la vie pour avoir tué le serpent de douze pieds qui le poursuivait. Papageno dans sa légèreté dit que oui. Il ignorait alors que ce mensonge le conduirait bien loin de sa paisible occupation d’oiseleur au Royaume de la Nuit.
II – 2. En effet, entendant le mensonge de Papageno, les trois sorcières, qui avaient sauvé le jeune homme qui se révélait être le prince Tamino, vinrent à la rencontre des deux hommes et dévoilèrent toute la vérité. Tamino demanda comment il pouvait les remercier. Elles lui répondirent qu’elles servaient aussi la Reine de la nuit, dont la fille avait été enlevée et qu’il ne serait pas ingrat après cela de partir à la recherche pour la délivrer… Pour punition, Papageno dû accompagner le prince. Il fut alors envoyer comme éclaireur, devant se rendre dans le royaume de Sarastro et ouvrir la route à Tamino.
II – 3. Au détour d’un passage, il tomba sur la cachette dans laquelle la princesse Pamina était enfermée et la libéra de son geôlier par un hasard incertain. Il fallait encore retrouver Tamino et sortir du Royaume… La chose n’était pas aisée.
II – 4. Papageno et Pamina s’égarèrent rapidement avant d’être rattrapé par les soldats de Sarastro qui les fit paraître devant lui. Tamino aussi avait été capturé et leurs vies ne dépendaient plus que de la clémence royale.
II – 5. Durant leur captivité commune, Tamino et Pamina tombèrent éperdument amoureux et le pauvre Papageno se morfondait dans sa solitude, car il n’avait pas de Papagena et ne savait pas à quelle sauce il allait être mangé. Le moment vint enfin d’être présenté au roi et Grand Prêtre Sarastro et celui-ci, devant l’étonnement général, demanda pardon de s’être joué d’eux.
II – 6. Sarastro avait vu dans Tamino un cœur pur et avait enlevé Pamina pour qu’il en tombe amoureux et vienne la délivrer, mais non pas tant de lui que de sa tyrannique mère, la reine de la nuit. En effet, Sarastro était sage et vertueux, et il gagna le cœur du prince et de la princesse. Les prêtres du royaume doutèrent cependant de la pureté de Tamino, car une fois entré dans le royaume et y avoir découvert ses secrets, il ne pouvait en sortir que mort. Pour y résider et y épouser Pamina, il dut faire face à une série épreuves.
II – 7. Papageno qui n’était pas courageux, mais ne voulait pas mourir, du lui aussi subir les épreuves pour rester en vie. En échange, s’il parvenait à les franchir, Sarastro lui promit sa Papagena.
II – 8. Personne ne jacasse tant qu’un oiseleur, or Sarastro eut la méchante idée de mettre Papageno au supplice en lui interdisant d’adresser la parole aux femmes jusqu’à ce qu’il lui en donne l’ordre.
II – 9. Papageno attrapait les oiseaux comme il voulait le faire des femmes. Il ne pouvait s’empêcher de les pourchasser, si bien que lorsqu’il vit Papagena, il ne résista pas à lui courir après. Il en fut puni.
II – 8. Au désespoir, Papageno croisa sur son chemin une vieillarde. Il lui demanda son âge et elle lui répondit qu’elle avait 18 ans et 2 minutes. Papageno ne voulut pas la croire et se moqua d’elle. Il lui demanda si elle avait un amoureux. Elle lui dit que oui. Il reprit en s’enquérant de son âge. Elle rétorqua qu’il était plus âgé qu’elle de dix ans. Avant de la quitter, il voulu savoir son nom. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle lui dit qu’elle se prénommait « PAPAGENA ».
II – 9. Papageno était donc l’amoureux de la vieillarde, qui disait toujours être une jolie jeune fille de 18 ans et 2 minutes. Elle lui dit qu’il ne devait pas croire ses yeux, que ce qu’elle disait était vrai, et que s’il l’épousait, il en serait convaincu.Papageno hésita à épouser cette vieillarde, mais fut tellement au désespoir qu’il accepta sa main se jurant de la quitter dès lors qu’il aurait trouvé mieux.
II – 10. Le croyant sincère, la vieillarde se transforma en une délicieuse jeune fille de 18 ans et 2 minutes.
II – 11. Un grand amour naissait d’une filoutrie. Ils se promirent d’avoir plein de Papageno et de Papagena. Ainsi s’achève la légende des humains.